Commercialement, se passer de la poignée de main ?

La poignée de main : nécessité commerciale

La poignée de main sert autant pour convaincre avant de parler …

Dites-moi comment vous serrez la main et je vous dirais qui vous êtes!” , dit Corinne Blanc Faugère (lire la suite de l’article ici). “Si certaines poignées de main surprennent par leur fermeté excessive, d’autres passent inaperçues par leur inconsistance. Quoi qu’il en soit, une poignée de main en dit déjà long sur notre manière de nous présenter à l’autre“.

Merci à l’article de Jonathan Parienté dans le Monde intitulé “Le petit Guide de la poignée de main parfaite” “Chez l’humain, la poignée de main est d’un des éléments cruciaux dans la formation d’une impression. C’est une source d’information pour juger une autre personne. Une poignée de main révèle certains aspects de la personnalité de la personne qui la donne. Il est surprenant que jusqu’à présent il n’existe pas de guide indiquant aux gens comment ils devraient serrer des mains”.

Que pour apprendre de son prospect

“La poignée de main est-elle résolue, hésitante, indolente, écrasante et dominatrice, furtive, moite, avec « secousse » légère, saccadée ? Est-elle enveloppante et prolongée, ou bien l’interviewé n’offre-t-il que deux doigts comme avec regret ? Attend-il l’initiative de son hôte pour tendre la main ? Accepte-t-il volontiers le regard pendant l’échange de civilité ? Le bras est-il fléchi, ou bien visiblement tendu afin de maintenir la distance maximale ? Chacune des poignées de main a une signification” (cette fiche pratique de Frédéric Chartier illustre plusieurs exemples) et nous renseigne plus que le mot échangé.

Poignée de main : une spécialité française ?

Que nenni ! “L’action de serrer la main est une manière de se saluer partout dans le monde. Et comme toute pratique universelle, il y a différentes manières de s’y prendre selon le pays et la culture où l’on se trouve! Dans le monde du travail et particulièrement le milieu des affaires, connaître les codes de la poignée de main est essentiel, comme le révèle Business Insider, qui a réalisé un article sur le sujet.”

Comme le dit si bien cette vidéo de France Culture, si , en Europe, nous avons l’habitude de nous saluer en nous serrant la main, dans d’autres cultures, on a appris à se saluer sans se toucher. Des premières poignées de main dans l’Antiquité grecque, où la poignée de main était une manière de sceller une alliance, de montrer qu’on vient en paix ou de prêter allégeance (selon une légende érudite, on pratiquait ce geste pour montrer que l’on venait sans arme dans la main et vérifier que l’autre ne cachait pas un poignard dans sa manche), à l’usage actuel, celui-ci est beaucoup plus récent : pendant des siècles, ce geste est réservé à la politique et à la diplomatie, ce n’est pas encore un geste de salutation populaire. C’est au XIXe siècle, dans le monde rural que la poignée de main se démocratise vraiment. Les paysans prennent l’habitude de “toper” dans la main de l’autre après une transaction, durant les foires ou les marchés.

D’Emmanuel Désveaux, anthropologue : “En se serrant la main, on se met en position d’égaux à égaux. C’est le signe d’un accord et d’une confiance et en même temps une manière de se congratuler d’avoir fait affaire. C’est au XIXe siècle que ce contractualisme se met en place, avec peut-être l’idée républicaine d’égalité entre les sujets qui se se substitue à des systèmes de révérence dans une hiérarchie.” –(relevé dans cet article de France Culture)

Un commercial sans poignée de main est-il envisageable ?

Je pense que nous devons dès à présent, nous préparer à un commercial sans poignée de main ! En effet, les mains étant le vecteur principal de circulation des infections, virus …., nous devrons changer nos habitudes sociales et commerciales. Mais alors comment compenser la manne d’informations que constituait la poignée de mains ?

Ben … Autrement ! Sans aller jusqu’à passer à une civilisation de distanciation (ce n’est pas notre ADN), nous devrons soigner notre présentation, notre observation … et notre préparation !

Compenser par d’autres informations

Tout d’abord, nous pouvons préparer notre entretien physique avec une connaissance préalable de l’Entreprise : nom et celui des dirigeants, téléphone, année de création, CA, ratios … Ces informations sont accessibles souvent gratuitement sur internet (les sites des communes référencent souvent leurs entreprises, Kompass, societe.com…)

Connaître son secteur et ses concurrents permet aussi de ciseler l’argumentation de nos produits, en appuyant sur leur différentiation (intérêts d’utilisation, avantages, bénéfices, prix de revient…) : il faudra mieux connaître ses produits … et les aimer !

Se connaître pour favoriser ses potentiels de communication, en étant en accord avec soi-même !

Informations données au client

Chez le prospect, notre poignée de main franche imprimait notre volonté et professionnalisme, avant de parler …. Il faudra encore mieux soigner notre présentation (attitude, regard, timbre de voix…) pour l’assurer de notre détermination et notre sérieux, tel un bon acteur qui aime son métier. Les mots utilisés, dans une présentation brève et claire, viendront appuyer notre volonté de le connaître et travailler avec lui. >>>À découvrir dans le prochain article : comment ?

Informations récoltées chez le client

L’observation et l’acoute seront doublement utilisées, avec une nécessité de trier ces informations dans un temps bref, de manière à ne répondre qu’aux intérêts décelés du client. >>> À découvrir dans le prochain article : comment ?

Entreprendre en CAE

La loi ESS du 31/07/2014 reconnaît le rôle des CAE (Coopérative d’Activité et d’Emploi) et introduit le statut d’ “entrepreneur salarié associé” dans le Code du Travail.

CAE : une manière différente d’entreprendre ?

La reconnaissance de ce statut permet de clarifier cette “4ème voie”, correspondant (à mon avis) à la réalité de notre 21ème siècle.

Créer son activité en coopérative ne dédouane pas de respecter toutes les étapes de la création : étude de marché, business plan, plan de communication… Mais cela permet de tester son activité de façon plus sereine :

– La facturation, l’encaissement, la comptabilité sont effectuées par la CAE, ce qui permet de se consacrer totalement au développement et satisfaction client.

Des appuis sont souvent proposées pour aider la mise en place de l’activité.

– L’oeil des autres porteurs de projet du groupe peut s’avérer utile.

– L’énergie du groupe vient “booster” l’énergie individuelle qui peut devenir défaillante.

Oui, mais pour des profils “partageurs”

Intégrer une CAE correspond aussi à une démarche collaborative : vouloir partager ses connaissances et savoir-faire. Pour les autres, restent le portage salarial, l’auto-entreprise, la création traditionnelle.entreprendre-en-CAE

Si l’on n’est pas intéressé par le partage et le collaboratif, inutile de tenter cette expérience !

Partager, collaborer…

Nous sommes rentrés dans une société d’usage, où la location et la collaboration supplantent la pleine propriété et l’individualisme, plus représentatifs du 20ème siècle.

La création en ESS (Economie Sociale et Solidaire) participe aussi de ce mouvement : valeurs plus équitables, redistribution des richesses, partage de biens communs…

 

Rencontres numériques collaboratives 2015 Montpellier

( RELAIS D’INFO des rencontres numériques collaboratives 2015, organisées à Montpellier (34) du 25 au 27 mars 2015)

Génial !

Sur la base de la collaboration et du partage de connaissances via le numérique, avec objectif innovation, les mousTICS 2015 ont lieu à Montpellier.

Qui c’est MousTIC ?

Des associations, institutions, “gens” préparent ensemble ces rencontres, autour des pratiques de coopération, usages d’internet

Pèle-mêle : Outils Réseaux, Fabrique citoyenne, Maison de l’emploi Lozère, C4D, Centre des Pratiques de la Coopération…

Extraits :

“La philosophie des rencontres

Pour des animateurs de réseaux et de projets collaboratifs
Le public visé se veut plus large que lors des précédentes rencontres MousTIC, afin de susciter l’échange, la valorisation de pratiques entre des réseaux de divers secteurs d’activité (pédagogie, enseignement,TIC, agriculture, environnement, …) et de divers domaines (professionnels, bénévoles, «praticiens» de l’ESS, collectivités, enseignants, chercheurs).
Le point commun entre ces personnes est d’avoir envie de mettre plus de coopération dans les apprentissages, dans les formations, d’avoir un point de vue, une expérience à partager, sur l’apport du numérique dans la coopération.

Des rencontres qui commencent à distance

L’organisation de ces rencontres impliquera identification et échanges entre les participants (réseaux) afin qu’ils choisissent leurs thématiques, voire trouvent eux-mêmes les intervenants qu’ils estiment pertinents.
L’idée est de donner au maximum la parole à des « praticiens », animateurs de projet qui ont fait leurs preuves et sont reconnus par leurs pairs, et qui ne seraient pas forcément venus habituellement « faire de la représentation ».
Leurs interventions seront commentées par leurs pairs, par des universitaires et chercheurs.

Une dimension artistique pour aider à penser
Nous souhaitons aussi éclairer cette problématique d’un point de vue artistique, afin de profiter du point de vue décalé que peuvent nous offrir les artistes, tant sur nos pratiques que sur les outils TICs.Languedoc Roussillon

“Mise en Oeuvre des Usages Sociaux des Technologies de l’Information et de la Communication

Moustic : trois jours pour découvrir et partager des expériences, projets innovants en matière d’usages sociaux des TICs avec, cette année, une attention particulière sur le numérique au service de la coopération et de la formation.

Pas de spectateurs, tous participants !”

Beaux échanges collaboratifs en perspective !

L’ESS appuyée par une politique gouvernementale en 2013

Lors de la remise des prix du concours du Conseil Général de l’Aude ce 28/01/2023, Benoît Hamon, ministre de l’Economie

Sociale et Solidaire ESS, a été un peu plus disert sur les objectifs du gouvernement concernant ce secteur.

stratégie d'avenir pour les TPE PME

En effet, l’état compte bien s’appuyer sur cette économie pour dynamiser la création d’emplois et inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année. Le ministre ESS a donc édicté quelques mesures en faveur de l’ESS, qui devraient voir le jour cette année :

– Aide spécifique au développement des SCOP, SCIC…

– Elligibilité des entreprises ESS et appui du financement auprès de la nouvelle Banque d’Investissement

– Reconnaissance à part entière et valorisation de ce pan de l’économie qui représente 10% de l’activité en France

Il a rappelé les emplois d’avenir (utilisables par les Collectivités, associations…) déjà en cours

Le gouvernement et François Hollande croient à la diversité de l’économie pour relancer les échanges économiques et surtout développer des activités locales, non dé-localisables.

Mais qu’entend-on par entreprises de l’ESS ?  Lire la suite

Mon “travail bon”

Résumé et Extraits  d'un article de  Willy Braun "Délégué Général France Digitale. Co-fondateur Brocooli. Internet Marketing 2013 " dont le réflexions ont été inspirées par  le n° de novembre "Sciences Humaines"

“Pour­quoi travaille-t-on ?

“Pour­quoi travaille-t-on ?”, “qu’est-ce qu’un tra­vail bon ?”, ces deux ques­tions se nour­rissent d’une base com­mune. Et, sur­tout, nous donnent de pré­cieuses indi­ca­tions pour nos vies…

Avant de répondre, pen­chons-nous un tout petit peu sur notre rap­port au tra­vail. L’article cen­tral du numéro de Sciences Humaines  pro­pose 3 réponses à la ques­tion “pour­quoi travaille-t-on ?” :

(1) gagner sa vie,

– (2) exister socialement et ren­con­trer des gens,

– (3) accomplir des actions qui nous intéressent.

L’auteur indique que ces 3 moteurs, qui nous poussent à travailler  peuvent aussi être les causes de notre envie d’arrêter”

 

Quel moteur prédomine pour vous ?       Lire la suite

Une monnaie locale citoyenne sur Narbonne ?

Monnaie locale citoyenne : kesaco ?

La collaboration dans le NumiRiS Cloud Narbonne

Ben oui, il y a encore 1 mois, cette notion m”était totalement étrangère. Je connaissais l’existence du SEL (échange entre particuliers)  mais point d’autre système alternatif de monnaie. La conférence d’information animée par Philippe Derruder sur Narbonne m’a permis  de clarifier la notion de

monnaie locale citoyenne:

Quelle surprise d’apprendre que :

  • 93% des monnaies conventionnelles ne servent pas dans l’économie locale mais nourrissent la spéculation !
  • Des monnaies locales citoyennes existent déjà depuis longtemps ailleurs (en Autriche depuis la crise de 1929, cette initiative a sauvé un village  et redonné l’emploi aux habitants, dans un monde dévasté )
  • Plus de 2500 systèmes de monnaie complémentaire sont utilisés dans le monde avec succès
  • En France, des monnaies locales fonctionnent (l’Abeille de Villeneuve Sur Lot -82, l’Occitan à Pézénas -34…) et d’autres sont en construction y compris dans notre département de l’Aude : Castelnaudary, Carcassonne…

A la différence des monnaies type SEL, la monnaie locale citoyenne intéresse TOUS les acteurs d’un territoire : collectivités, entreprises, particuliers… (tous ces acteurs sont  consommateurs)

Quels avantages ?  Lire la suite